C’est bien beau de vouloir suivre un MOOC mais je ne vais quand même pas suivre n’importe lequel. Heureusement, un beau matin, j’ai découvert le lancement du MOOC « Creative Box », par l’ESSCA. Le sujet : partir à la découverte du processus d’innovation en entreprise. Parfait ! Le MOOC est en français et le sujet m’intéresse. Je m’inscris. L’inscription s’avère aisée sur la plateforme, nom, prénom, adresse e-mail et c’est fait. Je vous rappelle qu’un MOOC est gratuit par principe. 

Environ deux semaines avant le début du MOOC, je reçois par e-mail une invitation à découvrir la plateforme dite collaborative. On crée son profil et on peut interagir avec les autres participants ou poser des questions à l’équipe pédagogique. C’est la semaine 0 du MOOC qui va en durer 4. Je découvre qu’il y a deux types de parcours possibles. Le parcours « Découverte », juste pour voir, avec quelques quiz à valider. Le parcours « Créatif », toujours des quiz mais surtout un devoir à rendre chaque semaine. Je choisi le parcours créatif et on m’annonce environ 3 à 4 heures de travail par semaine, tout inclus, visionnage des vidéos, quiz et devoirs. On va bien voir…

Je suis prête pour visionner la première vidéo du cours. Comme à l’époque de mes études, j’ai préparé un joli cahier bleu pour prendre des notes. Oups, c’est vrai, j’étais à l’uni du temps des dinosaures ! Aujourd’hui on peut cliquer sur pause, revenir en arrière, visionner la vidéo autant de fois que l’on veut, quand on veut, où on veut, Premier constat de mon test : le MOOC s’intègre parfaitement à n’importe quel emploi du temps. Naturellement comme pour n’importe quel engagement, un minimum de sérieux s’impose car il y a quand même des délais hebdomadaires à respecter. Personnellement, j’ai visionné chaque vidéo deux fois et pris des notes durant le second visionnage. Ensuite, j’ai réalisé mon premier devoir grâce au toolbox, en l’occurrence des modèles PowerPoint à compléter. Bilan de la première semaine du MOOC : 3 heures pour effectuer le programme complet. L’équipe pédagogique ne s’est donc pas trompée sur le temps à consacrer par semaine pour ce MOOC. Deuxième constat : il faut tenir compte du temps nécessaire et du temps dont on dispose avant de s’inscrire à un MOOC.

Chaque semaine doit être validée par un quiz et ce sont justement ces quiz qui représentent ma seule déception de ce MOOC. Les questions ne sont pas assez nombreuses et surtout elles sont trop faciles. Et surtout dans ce MOOC- là, il n’y avait pas de quiz final. Dommage. Heureusement, dans le parcours créatif, celui que j’ai choisi, il y a les devoirs à rendre chaque semaine et les devoirs des autres participants à corriger. Globalement, les devoirs n’ont pas été difficiles à réaliser et la consigne collait toujours parfaitement à la méthode enseignée. La réalisation du devoir favorise nettement la mise en application du contenu. Contenu qui est très didactique. Il est certain qu’une vidéo de 5 minutes, ou à peine plus, oblige l’enseignant à être clair et synthétique. Dans le cas de ce MOOC, la vidéo hebdomadaire de l’enseignante s’apparentait plus à de la délivrance de définitions. Fort heureusement, d’autres vidéos d’intervenants externes du monde de l’entreprise ont considérablement enrichi ce contenu.

Si vous êtes, comme moi, de la génération X, vous vous souviendrez peut-être des « Que sais-je ? ». Ces petits livres d’une centaine de pages qui expliquaient l’essentiel à savoir sur « le tennis », « le droit et internet » ou encore « l’histoire de l’empire romain ». Et bien voilà c’est exactement ça, au terme de ce MOOC, j’ai l’impression d’avoir lu mon « Que sais-je ? » sur le processus d’innovation en entreprise. La seule différence c’est le format. Je ne suis toujours pas une experte sur les processus d’innovation en entreprise mais j’ai appris quelles en sont les grandes étapes, les principaux outils et les différentes méthodes. Dès que possible, avec un bon sujet, je suivrai à nouveau un MOOC. 

Juste au cas où : le MOOC, Massive Open Online Course 

A lire ou relire dans la rubrique Conseils : Les MOOCs, un plus pour votre CV?, par Florence Malherbe Vendrell