Conseils
Une vie de slasher

Cela faisait longtemps que j’avais envie d'écrire un article sur les slashers. Alors, quand on m’a soufflé (merci Valérie) qu’une de nos expertes chez joHdi, Sylvie Volery, en est un ou plutôt une, je n’ai pas manqué l’occasion de l’interroger. Mais d’abord, c’est quoi un slasher ? 

Pauline Tabet profile picture Rédigé par Pauline Tabet

Le slasher est une personne qui exerce plusieurs métiers à la fois. C’est un pluri-actif. Le terme de slasher est utilisé en référence au signe typographique « / » le slash, que l’on mettrait sur une carte de visite entre chaque métier pratiqué, par exemple : Avocat/Pianiste. Ce terme de slasher a été employé pour la 1ère fois en 2007 par Marci Alboher dans son livre One Person/Multiple Careers . 

Selon une étude réalisée en 2015 pour le Salon des micro-entreprises, les slashers seraient environ 4.5 millions en France et plus de 64% le sont par choix. Je n’ai malheureusement pas trouvé une étude équivalente pour la Suisse. 

Mais revenons à Sylvie notre slasher. Sur sa carte de visite pourrait être écrit : Secrétaire/Formatrice d’adultes/Remplaçante scolaire/Horse coach. Wahouu! Sylvie a commencé sa carrière professionnelle comme employée de commerce dans une agence de voyage puis elle est devenue formatrice pour un grand voyagiste. La découverte du monde de la formation pour adultes combinée à sa passion pour les chevaux, a conduit Sylvie vers le développement personnel et le coaching, en particulier vers le horse coaching. Voici son histoire et son témoignage sur sa vie de slasher. 

Sylvie, tu exerces plusieurs métiers, peux-tu nous dire lesquels ? 

« Je travaille à 50% dans l’administration. Je suis formatrice et coach indépendante dans le management et le développement personnel et il m’arrive aussi de remplacer des institutrices auprès d’enfants de 5 à 9 ans et je donne des cours aux apprentis dans le cadre de cours interentreprises. Par ailleurs, je tiens une chambre d’hôtes dans le sud de la France, avec mon compagnon. » 

Peux-tu nous décrire une semaine type pour toi? 

« Je n’ai pas de semaine type. En principe, je travaille 2 jours et demi par semaine dans un bureau. J’ai un jour de cours pour apprentis ou de remplacements scolaires pour lesquels on m’appelle généralement à 7 heures du matin pour une présence immédiate. Il me reste encore un jour de cours de management ou de développement personnel. Mon travail à 50% est très flexible, ce qui me permet de jongler avec le reste de mes activités. Certaines semaines, les séances de coaching peuvent être remplacées par des journées de formation. » 

Quelles sont les difficultés que tu rencontres dans la gestion de ton temps et dans l'exercice de tes métiers? 

« La difficulté est d’aménager un peu de temps pour se ressourcer. Je dois toujours être disponible. Il m’est déjà arrivé de programmer une journée de travail et de devoir, sur le champ, partir faire un remplacement jusqu’à 16 heures. Du coup, après le remplacement, je retourne au travail jusque vers 18 h 30 ou 19 heures, selon les tâches à accomplir. » 

Ce statut de slasher, est-il arrivé pour toi, par hasard, par choix, par obligation financière? 

« La vie m’a appris à ne pas mettre tous les œufs dans le même panier, d’où cette vie avec de multiples casquettes. De ce fait, j’évite ainsi de me retrouver dans une situation financière difficile, si je n’ai pas suffisamment de contrats de horse coaching. » 

Vois-tu des avantages dans ta situation, si oui lesquels? 

« Je rencontre énormément de gens, de toutes catégories, de 5 à 65 ans et plus, ce qui agrandit considérablement mon réseau. Toutes mes activités tournent autour de l’être humain et sont de ce fait complémentaires. Je ne m’ennuie jamais, car il n’y a pas de routine et j’ai différentes sources de revenus. » 

Vois-tu des inconvénients ? 

« Il faut pouvoir s’appuyer sur une organisation parfaite. J’avoue que certains matins, je ne sais plus quel jour nous sommes ni quel est mon programme. » 

Aurais-tu envie de changer quelque chose dans ta vie professionnelle actuelle, si oui, quoi et pourquoi?

« A vrai dire, non, je n’ai rien envie de changer. Je m’éclate dans toutes mes activités. J’apprends tous les jours quelque chose de nouveau, ce qui est le plus important pour moi. » 

Merci Sylvie.

Même si le terme de slasher est récent, avoir plusieurs jobs à la fois n’est pas forcément nouveau. Ce qui est nouveau par contre, c’est que les jobs n’aient rien à avoir entre eux et que le slasher fasse souvent un véritable choix de vie professionnelle, joyeux mélange entre boulot « alimentaire » et passion qui devient un métier. Mais attention à ne pas se perdre sous de multiples casquettes. 

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