Conseils
Comment réussir un entretien vidéo différé
Les entretiens vidéo différés appelés également entretiens asynchrones commencent à faire leur apparition dans la boîte à outils des départements des ressources humaines et en particulier dans celle des recruteurs. Cette nouvelle technique, qui a déjà fait ses preuves en Amérique du nord ainsi qu’en France par exemple, est encore très peu répandue en Suisse. Voici quelques clés pour bien se préparer et réussir cette nouvelle étape du processus de recrutement.
Pauline Tabet profile picture Rédigé par Pauline Tabet
Un candidat qui est invité par un recruteur à réaliser un entretien vidéo différé, va devoir répondre, où qu’il soit, à une série de questions, devant sa webcam. Les questions sont rédigées par le recruteur. Ce dernier, le line manager et les autres personnes impliquées dans le recrutement pourront ensuite visionner les vidéos reçues et retenir les meilleurs candidats pour les inviter à des entretiens « classiques » en face à face. 

Le CERN, la référence en Suisse
L’équipe d’Anna Cook, Responsable du recrutement au CERN, a introduit les entretiens asynchrones de manière systématique, soit dans tous les recrutements, depuis 2011. Il faut savoir que l’organisation gère, par année, en moyenne, entre 150 et 200 recrutements et traite quelque 50'000 candidatures, venues du monde entier. Impossible donc d’inviter sur place autant de candidats que nécessaire. Le CERN a tout de suite vu dans cette solution, un « gain d’argent et de logistique » pour l’organisation. L’entretien vidéo différé remplace l’entretien téléphonique de validation ou screening par téléphone sans subir les contraintes logistiques et temporelles. Cette technologie permet donc de « screener » un plus grand nombre de candidat tout en économisant du temps pour les recruteurs de son équipe.

Le temps passé à organiser puis à regarder une vidéo sera toujours plus court que fixer un rendez-vous téléphonique avec un candidat et les membres du groupe qui recrute et avoir ensuite cette conversation. Par exemple, le CERN a réalisé plus 1300 entretiens vidéo différés en 2014. Côté logistique également, seuls les meilleurs feront le déplacement à Genève. Mais Anna Cook se veut très claire sur un point. « L’image n’apporte rien de plus, ce n’est pas un critère de sélection. C’est le contenu de la réponse qui compte ». « Il ne s’agit pas d’un outil pour duper ou tromper les candidats mais il s’agit de leur permettre d’apporter une réelle valeur ajoutée à leur dossier de candidature ». 

Comment se préparer 
Pour répondre correctement à ces questions à la fois comportementales et techniques dans un temps donné, un minimum de préparation s’impose : 
  • Veiller à ne pas être dérangé
  • Prévoir une lumière suffisante et faire attention au contre-jour
  • Ne pas s’asseoir trop loin
  • Respecter le dress code attendu
  • Parler distinctement et pas trop rapidement
  • Regarder le plus possible la webcam dans les yeux
  • Bien relire le descriptif du poste
  • Bien connaître son CV
  • Avoir des exemples de réalisations en tête
  • Et… souriez, vous êtes filmé ! 
Voilà, maintenant que vous êtes prêt(e) pour réaliser votre entretien vidéo différé, voici un dernier conseil, celui d’Anna Cook pour vous aider à réaliser cet exercice : « imaginer que quelqu’un de confiance, que vous appréciez, se trouve en face de vous ».

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